Wednesday, April 13, 2011

L'express: Hosni Moubarak et ses fils en détention provisoire


Hosni Moubarak et ses fils en détention provisoire

Par LEXPRESS.fr avec REUTERS, publié le 13/04/2011 à 07:52, mis à jour à 15:00

La santé de l'ancien dirigeant égyptien serait "instable". Ses fils et lui sont interrogés dans le cadre de l'enquête sur l'usage de la violence face au soulèvement de janvier et février.

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L'ex-président égyptien Hosni Moubarak et ses deux fils Alaa et Gamal ont été placés en détention pour 15 jours dans le cadre d'une enquête sur l'usage de la violence contre des manifestants pendant le soulèvement de janvier et février, a annoncé mercredi le porte-parole du procureur général égyptien.  
La santé "instable" de Moubarak
L'interrogatoire de l'ancien président et de ses fils n'a pu être mené au Caire "pour des raisons de sécurité" selon le ministère de l'Intérieur. Selon le porte-parole du procureur, "des raisons de santé" ont par ailleurs nécessité le transport de Hosni Moubarak à l'hôpital de Charm el-Cheikh, dans la péninsule du Sinaï, dans l'est de l'Egypte, où il est assigné à résidence depuis son renversement, le 11 février.  
L'ancien chef de l'Etat, dont la santé a nourri de nombreuses rumeurs depuis des années, aurait été victime d'une alerte cardiaque pendant un interrogatoire mardi, a annoncé l'agence officielle Mena. La même agence ajoute ce mercredi que son état de santé est "instable", citant une source médicale. "L'équipe médicale suit son état de près", a-t-elle ajouté.  
Hosni Moubarak et ses fils en détention provisoire
L'ancien président Hosni Moubarak, renversé le 11 février par une révolution de rue.  
Reuters
Pourtant, mardi dans la soirée, le directeur de l'hôpital précisait sur l'antenne d'Al Arabiya que l'ancien "raïs", âgé de 82 ans, était en assez bonne santé pour répondre aux questions des enquêteurs. L'interrogatoire devrait se poursuivre dans cet établissement de Charm el-Cheikh.  
Et ses deux fils?
Ses deux fils, Alaa et Gamal, ont été pour leur part placés en détention pour une durée de quinze jours, rapporte mercredi la télévision publique égyptienne. Ils ont été convoqués par les procureurs qui enquêtent sur des allégations de corruption et de détournement de fonds publics.  
Avant la révolte, Gamal Moubarak, l'un des principaux cadres dirigeants du parti au pouvoir, le Parti national démocrate (PND), était considéré comme le successeur désigné de son père. Son frère aîné Alaa, beaucoup moins présent sur la scène politique et médiatique, a fait carrière dans les affaires. 
Pression croissante
Les généraux égyptiens, qui ont pris les commandes du pays après le départ de Moubarak, sont soumis à une pression croissante de la rue pour qu'ils accélèrent les poursuites contre l'ancien président. 
Des foules avaient de nouveau convergé en fin de semaine dernière sur la place Tahrir, symbole de la révolution égyptienne, pour réclamer la tenue d'un procès. L'intervention de l'armée et de la police pour les disperser a provoqué des incidents dans la nuit de vendredi à samedi. 
Ce week-end, les procureurs ont indiqué qu'ils souhaitaient entendre Moubarak sur la mort de manifestations durant la révolution et le détournement présumé de fonds publics. Plus de 380 personnes ont été tuées dans les dix-huit jours de mobilisation et de contestation qui ont abouti à la chute de Moubarak au terme d'un règne de près de 30 ans.

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